Edward Sheriff Curtis, Slow Bull’s wife, half-length portrait, standing, facing front.
Semer, semer, semer. Jamais récolter. Et c’est pourquoi on la regarde aujourd’hui avec gratitude. Violeta Parra, lue, écoutée à fond est une plante médicinale pour notre époque. Simple contre la peine et le vide. Violette bleue pour toutes les tristesses. Parce qu’elle est une herbe du jardin, elle est un oiseau qui chante dans la frondaison. Cristian Warnken, éditorialiste du Mercurio.
Simen Johan, Untitled #154, 2008, From the series Until the Kingdom Comes, C-Print, 71″ × 106″ (180.34 × 269.24 cm)
Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane.
Dans les forêts de Sibérie.
J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu. Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie.
Simen Johan, Untitled #159, 2010, From the series Until the Kingdom Comes, C-Print, 63″ × 80″ (160 × 203 cm)
Benoît Mouchart rapporte les derniers mots de Mœbius, adressés à sa femme, après plusieurs jours de mutisme :
Je sens que quelque chose se passe. Je sens que je transmute. Trouve-moi les codes de réparation.
Mœbius, 40 Days dans le désert B
Références:
Violeta la pelicula
Yossi Milo Gallery