« La folie suprême n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est, et non telle qu’elle devrait être ?
C’est ça qui est important ! » Jacques Brel
Tim Eitel, huile sur toile
« Malheureusement, écrit-il, dans ce pays, nous subissons un lavage de cerveau dès notre plus jeune âge pour nous faire croire qu’en échange de notre dévouement et de nos services, le gouvernement œuvre pour la justice pour tous (…), qu’il y a de la liberté dans ce pays, et que nous devrions être prêts à donner notre vie pour les nobles principes de nos pères fondateurs. (…) J’ai passé toute ma vie d’adulte à essayer de me sortir tout ce bordel de la tête. » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)
Planche VII des Prisons, dite » Le Pont-levis « . Le Piranèse
Je me souviens avoir lu à propos du krach boursier qui précéda la « Grande » crise qu’il y eut de riches banquiers et hommes d’affaire qui sautèrent par la fenêtre quand ils se rendirent compte qu’ils avaient merdé et avaient tout perdu. Le progrès accompli dans notre beau pays en 60 ans est tout à fait admirable puisqu’ils ont découvert depuis comment résoudre cette légère difficulté économique. Maintenant, ils se contentent de voler la classe moyenne (à qui on ne demande pas son avis – les élections sont une farce) pour se refaire, et on revient au « business as usual ». De nos jours, quand les riches se plantent, ce sont les pauvres qui paient pour leurs crimes… une solution à la fois propre et astucieuse. (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)
Tim Eitel, Révolte, huile sur toile
« J’en ai eu plus que je ne peux supporter. Dire que les gens ne meurent plus pour leur liberté dans ce pays est un mythe (…). Je sais qu’il y a eu des victimes avant moi, qu’il y en aura d’autres après. Mais je sais aussi que si je n’ajoute pas mon corps au bilan des morts, rien ne changera » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)
Extrait du portfolio Ruines, La gare, gravure de Gérard Trignac
« Je choisis de ne pas continuer à regarder Big Brother me désosser, je choisis de ne pas ignorer ce qu’il se passe autour de moi, je choisis de ne pas prétendre que le ‘business as usual’ ne continuera pas, j’ai eu mon compte. Je peux juste espérer que le nombre [de cadavres] sera bientôt trop important pour (…) être ignoré et que les zombies américains vont se réveiller et se révolter » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)
Références :
L’Art et la Manière
Double contrainte