PiHKAL…

19 décembre 2010 par AL Laisser une réponse »

Le LSD est venu à moi. Albert Hofmann

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Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Double insu, 2010. Sans titre (Méthyl Celeritas, Calcium Lactate Pronarcolep), verre et médicaments, 20 cm x 5 cm, œuvre unique.

Les personnes qui pousuivent systématiquement une profonde auto-exploration en utilisant des états de conscience non-ordinaires, comme la méditation, la psychothérapie expérimentale, ou une utilisation responsable des psychédéliques, tendent à développer une vision (ou vue) distincte et unifiée d’eux-même et de la réalité. Stanislav Grof


Christophe Berdaguer et Marie Péjus, Jardin d’addiction, 2009, Verre, métal, parfums (alcool, cocaïne, herbe, opium).

Il s’apprêtait déjà à tourner le dos à cet ennuyeux spectacle, pour rentrer en suivant la galerie du Louvre, lorsque le vent lui apporta quelque chose : quelque chose de minuscule, d’à peine perceptible, une miette infime, un atome d’odeur et même moins encore, plutôt le pressentiment d’un parfum, qu’un parfum réel, et pourtant en même temps le pressentiment infaillible de quelque chose qu’il n’avait jamais senti. Voulant à tout prix posséder ce parfum, il étrangle la fille et lui arrache ses vêtements pour pouvoir « s’imprégner jusqu’à l’ivresse de son parfum ». Cette rencontre va donner un sens à sa vie : « il fallait qu’il soit un créateur de parfums. Et pas n’importe lequel. Le plus grand parfumeur de tous les temps ». Das Parfum, die Geschichte eines Mörders, Patrick Süskind, 1985.


Mathieu Briand, Route de montagne, 2009, ready-made, liquide, édition 1/2. In memorial of Albert Hofmann 1906 – 2008

J’aime Alexander Shulgin. C’est mon idole, mon héros, mon soleil, mon O2 (…). Il a créé plus de drogues psychédéliques en l’espace de cinquante ans que la jungle amazonienne depuis que le monde est monde. Il tient plus de la créature mythologique, du centaure chimique, que de la personne réelle. (…) the last interview with Sasha by Hamilton Morris

Malgré des milliers d’années d’utilisation spirituelle de plantes visionnaires dans les cultures indigènes partout sur la planète, les gouvernements modernes, avec très peu d’exceptions, ont tenté de réprimer l’utilisation de plantes et de substances chimiques ouvreuses-de-conscience en les classifiant, à côté de dangereux narcotiques et stimulants, comme créant une dépendance -ce qu’ils ne font pas- et comme n’ayant aucune valeur sociale. Ann Shulgin


Arnaud Maguet, Mind Garden, 2008, mind-expending plants, lights and watering systems, 3 waterproof loudspeakers, 3 CD players and wood variable dimensions, La Blanchisserie galerie.

L’idée que la « nature » est une construction sociale en perpétuel devenir pose toutefois un défi formidable à l’anthropologie : devons-nous restreindre nos ambitions à décrire de la manière la plus fidèle possible les conceptions spécifiques de leur environnement que des sociétés ont construites à des époques différentes, ou devons-nous chercher des principes d’ordre permettant de comparer la diversité empirique en apparence infinie des complexes de nature-culture ? Philippe Descola, Les cosmologies des indiens d’amazonie, la recherche.

Références:
Alexander Shulgin
PiHKAL
Viceland
Lucid state
Documents d’artistes
ANNE+ Art Project
Groupe d’Etudes Interdisciplinaires sur les Psychoactifs
Thèse de David Dupuis, Une ethnographie de la clinique Takiwasi. Soigner la toxicomanie avec l’aide des non-humains.

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