Qui n’entend corps-vidé ? Vidé pour être réceptif à l’Idée.
Susanna Majuri, Raven, 2009, C-print on Diasec, 100 x 150 cm.
Je suis le corps des lumières, le support du dépôt des secrets, le lieu de la qualité et de la quantité, la cause de la joie et de la peine, je suis le commandant et le commandé. Les sens et le sensible m’appartiennent », chante Ibn’Arabi
Bill Reid, The Raven and the First Men, 1980, cèdre jaune, lamellé et sculpté, 1,88 m de hauteur x 1,92 m de diamètre, MOA UBC, Vancouver, Canada.
Selon les légendes haïdas, les premiers humains sont sortis d’un gigantesque coquillage échoué sur la plage de la pointe Rose. Ils sont venus au monde grâce au Corbeau, créature la plus puissante des temps mythiques. Le Corbeau se promenait sur la plage lorsqu’il entendit du bruit qui provenait d’un coquillage entrouvert. S’approchant, il vit que le coquillage était plein de petites créatures humaines. Les petits êtres semblaient terrifiés par le Corbeau et par le vaste monde qui s’étendait aux alentours.
Louis Moe, Faun med tamborin, Lys mål 20 x 21 cm Opus 29 nr 129.
Alors le Corbeau approcha sa large tête du coquillage, et de cette langue habile qui lui avait valu tant d’aventures et tant de mésaventures au long de sa vie de filou, réussit, par la ruse, la force et la cajolerie, à persuader les petits êtres de sortir jouer dans son monde tout neuf, si gai et si brillant. Bill Reid, artiste Haïda.
Men in ceremonial regalia. Two men (left, third from left) wear a mask. (seule photo connue de chamans haïdas (sah-gah) portant des masques), Edward Dossetter, Masset, 1881.
Chez les Haïdas, l’art était omniprésent. L’art ne faisait qu’un avec la culture. L’art était notre seule langue écrite. Tout au long de notre histoire, l’art a assuré la survie de nos esprits. Robert Davidson, artiste Haïda.
Références:
Helsinki school
Langue Haïda