»
(…) j’étais bien obligé de me demander ce qui, de sept à vingt-sept ans, pouvait changer un être joueur en chaton ou bœuf de labour. Pourquoi les enfants paraissaient-ils si souvent spontanés, pleins de joie et d’intérêts pour ce qu’il faisaient, alors que les adultes se contenaient, étaient anxieux et l’esprit ailleurs ?
C’était ce foutu sens du moi : ce sens du moi que les psychologues proclament nécessaire à tout le monde.
(…) Et si le sentiment d’être quelqu’un représentait une erreur de l’évolution aussi désastreuse pour le développement ultérieur d’une créature plus complexe que la coquille des escargots ou la carapace de la tortue ?Hi hi hi ! Et si en vérité, l’homme doit s’efforcer d’éliminer l’erreur et de se libérer ainsi que ses enfants du sens du moi.
L’homme doit arriver à se sentir à l’aise en évoluant d’un rôle à l’autre, d’un ensemble de valeurs à un autre, d’une vie à une autre. L’homme doit se libérer des barrières, des modèles et des cohérences, de façon devenir libre de penser, de sentir et de créer des choses neuves. (pages 147-148)(…) Toute société est fondée sur le mensonge. Celle d’aujourd’hui est fondée sur des mensonges contradictoires. L’homme qui vivait dans une société simple et stable, à mensonge unique, digérait le système du mensonge unique en un moi unifié et le dégoisait le restant de sa vie, sans être contredit par ses amis ou ses voisins, sans se rendre compte que 98 % de ses croyances étaient des illusions, que la plupart de ses valeurs étaient artificielles et arbitraires et que la plupart de ses désirs avaient des visées comiquement erronées… » Luke Rhinehart
Références :
George Powers Cockcroft
L’homme dé