Archive pour le ‘Pollution’ catégorie

La terre électrique…

10 mars 2010

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Navajo Indian Costume

En regardant les reportages Terres indiennes diffusé sur arte, une série de documentaire d’anthologie retraçant les moments-clés, de 1620 aux années 1970. (Etats-Unis, 2008, 76mn, ARTE F, du réalisateur Chris Eyre), Je ne peux m’empêcher de voir apparaitre en filigrane toutes les atrocités du génocide amérindien, sous couvert d’une ignoble supériorité morale coloniale. Ces hommes blancs aux visages pâles ont dépossédé ces « Américains d’origine » de leurs terres avec acharnement par de sanglants combats. Ils ont su malgré tout préserver et transmettre leurs cultures ancestrales.

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The prayer to the sun, Hopi. (c1906)

Réapprendre à se tenir debout face au monde et sauvegarder ou transmettre ses sagesses ancestrales vivantes.

J’en rage encore… En serait-il autrement aujourd’hui ?
L’histoire est implacable, durant plus de quatre siècles, ces nouveaux barbares civilisés venus d’Europe, aux noms de valeurs morales supérieures futiles, ont perpétré l’horreur d’un génocide afin de les mettre aux pas des normes occidentales.
Qu’en sera t’il du regard de nos descendances sur nous aujourd’hui, les ayants vécu ?

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The dancing lesson. (1904?-1910) by Karl Moon, Grand Canyon, Arizona.

D’avoir oublié de donner un enseignement juste à ses enfants, de ne plus transmettre un savoir adulte sage.

Proclamer être de ce monde, je suis. Programmé de l’intérieur, une capsule spatio-temporelle, je transmet des gènes. Mon corps est une borne interactive homéostasique capable d’hypervigilance face aux différents signaux interne ou externe.

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The peace pipe. (1904?-1910) by Karl Moon, Grand Canyon, Arizona.

De ne plus savoir rester seul en paix avec le grand esprit, être séparé de l’univers, l’illusion d’un évolutionnisme anthropocentré.

Entendre en régime de neutre la nature, sa respiration et ses grondements… Entendre l’Ève mitochondriale, le son émis de son propre métabolisme, et porter les gestes de premier secours.

La personne elle-même peut ne pas être consciente de ce malaise, cela se verra alors par des signes extérieurs (déséquilibres, pâleur, tremblements ou gestes mal coordonnés, respiration irrégulière ou spasmodique, discours devenant incohérent, manque de réaction aux stimulis usuels, la personne semblant soudainement « absente »). Le malaise peut avoir comme origine une maladie connue ou ignorée, un accident précédent dont les conséquences ont été négligée, ou une intoxication, voire le début d’un arrêt cardiaque ou un choc d’origine diabétique (ces deux affections ont des conséquences vitales graves si elles ne sont pas traitées rapidement, car la personne n’en a pas toujours conscience).

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Before the dance, Taos. (1904?-1910) by Karl Moon, Grand Canyon, Arizona.

Retrouver en soi la musique et la donner aux autres.

Le 19 décembre 2007, les Indiens sioux rompent les traités signés avec les États-Unis, par la voix de leur dirigeant Russell Means qui accuse les Etats-Unis d’avoir

« violé maintes fois (le traité) afin de voler notre culture, notre terre et nos coutumes ». Il poursuit ; « Nous ne sommes plus citoyens des États-Unis d’Amérique et tous ceux qui vivent dans les régions des cinq États que comprend notre territoire sont libres de nous rejoindre »,
lors d’une conférence de presse à Washington.

Il a précisé que des passeports et des permis de conduire seraient délivrés à tous les habitants du territoire s’ils renonçaient à leur nationalité américaine.

Références :
La terre électrique
Digital gallery, The New York Public Library’s

Manœuvre de Valsalva…

2 mars 2010

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Nick Cave, Sound Suit, 2009, mixed Media

CONCLUSION De l’origine des espèces :

(…) Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l’on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d’une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous.

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Nathan Coley, What Jackson Said to Andy (All Artists Are Either Cowboys or Indians), 2008, aluminium enduit de poudre et lampes fluorescentes 78 x 113 x 8 cm

Ces lois, prises dans leur sens le plus large, sont : la loi de croissance et de reproduction ; la loi d’hérédité qu’implique presque la loi de reproduction ; la loi de variabilité, résultant de l’action directe et indirecte des conditions d’existence, de l’usage et du défaut d’usage ; la loi de la multiplication des espèces en raison assez élevée pour amener la lutte pour l’existence, qui a pour conséquence la sélection naturelle, laquelle détermine la divergence des caractères, et l’extinction des formes moins perfectionnées. Le résultat direct de cette guerre de la nature, qui se traduit par la famine et par la mort, est donc le fait le plus admirable que nous puissions concevoir, à savoir : la production des animaux supérieurs.

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Jimmie Durham, poster 2007.

N’y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? Or, tandis que notre planète, obéissant à la loi fixe de la gravitation, continue à tourner dans son orbite, une quantité infinie de belles et admirables formes, sorties d’un commencement si simple, n’ont pas cessé de se développer et se développent encore ! (… suite Conclusion, De l’origine des espèces) Charles Darwin, 1809-1882

Références :
Manœuvre de Valsalva
Jack Shainman gallery
James Prinz photography

Neo-Ornamentalism…

23 février 2010

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Labyrinthe de sel, Motoï Yamamoto
Références :
Asao Tokolo
Art-it
Museum of Contemporary Art Tokyo

Stratégie K…

13 février 2010

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“Quand je me suis lancé dans Ashes and Snow en 1992, je voulais explorer les relations entre les hommes et les bêtes de l’intérieur vers l’extérieur. En découvrant un langage partagé et des sensibilités poétiques communes à toutes les espèces animales, je travaille à restaurer le lien qui existait quand l’homme vivait en harmonie avec les animaux.” Gregory Colbert

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Globe reclus…

6 février 2010

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Après avoir livré une description de l’ensemble de la surface de la terre, pièce par pièce, dans les dix-neuf tomes de la Nouvelle Géographie universelle, Élisée Reclus a voulu produire une image synthétique de la planète. Une vision globale qui se concrétise par excellence dans le globe terrestre. Si les trois œuvres majeures d’Élisée Reclus, La Terre, la Nouvelle Géographie universelle et L’Homme et la Terre, proposent au lecteur un tour de la terre ou de son histoire en restituant son unité, le globe quant à lui, permet, d’un seul regard, de comprendre la terre et donc la géographie.

Le lieu de nulle part doit finir par être partout. Le globe doit s’étendre à toutes les villes. Le globe propose un langage universel, c’est en cela qu’il est une nouvelle tour de Babel :

« L’image que l’on garde sur la rétine est toujours fausse, et souvent ce sont les géographes les plus accoutumés à la lecture des cartes chez lesquels, par suite de la vue routinière, ces erreurs se burinent le plus profondément dans le cerveau. » (Élisée Reclus, 1901).

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