Archive pour le ‘Musique’ catégorie

Syn Emergence…

14 décembre 2009

Pourquoi confronter des points de vue de l’hyper-global à des situations hyper-locales ?

Tout simplement parce que nos conditions de vie et d’expériences, la manière dont nous nous projetons, sont en grande partie déterminées, conditionnées, par des logiques, des forces, des intérêts, des lois qui relèvent de cet « hyper-global ». La mondialisation des échanges et des informations est éprouvée localement et intimement, ce n’est pas une abstraction. Donc, pour moi articuler l’hyper-global et l’hyper-local n’est pas ni un choix ni une figure de style, mais une nécessité. Il n’y a pas de local décontextualisé. (… Suite interview) J-C Massera

Références :
Jean de La Ciotat – JdLC
Murat Pak
Rich Bevan
Chronic’art

5 ans du mur rue de Verneuil…

5 novembre 2009

La vida loca…

1 novembre 2009

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Je me disais en voyant la bande annonce… Tiens ?! Encore un X ième film sur les gangs… sur la violence !

Bon… cinoche ou pas ?

Pour la sortie de son film IЯЯƎVƎЯSIBLƎ lors du festival de cannes 2002, Gaspard Noé disait que le spectateur en s’asseyant dans le noir devenait voyeur et participait aussi d’une certaine manière à cette sordide histoire… excellent piège ! Tu commences par être dans un état nauséeux… puis le titre de la boite de nuit te fait légèrement sourire… Tu suis passivement cette caméra tourbillonnante, çà et là, papillonnante, le plan-séquence est fameux, le cinéma prend ici toute sa force, sa dimension hypnotique ! Puis l’histoire à la narration décroissante te paralyse complètement jusqu’à sa fin, en sortant tu ne peux plus sourire !

Quels curares a t’il utilisé ? Une visite des bas-fonds de nos grandes villes européennes esthétisées cinématographiquement. Une analyse perplexe sur le site de Panorama cinéma article de J-F. Vandeuren.

De l’ultra-violence à l’hyper-réalité…

« Tu veux que je te dise ? Le temps détruit tout… »

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Voir presque de ses propres yeux… le Salvador… aujourd’hui ! Sans barrières, ni censures, quel documentaire !
La mort du réalisateur aussi triste soit-elle… rend malheureusement… le film plus attractif (voir la fiche descriptive sur allociné)… après que l’on ai cette info en notre possession, ce n’est plus le même documentaire, il se transforme en un objet bien plus dense, il s’incarne en Christian Poveda. Cette mort m’apparait, encore une fois, malheureusement quasi normale… Filmer, pactiser, vivre avec ces Maras, ressentir l’absurdité des autres vies emportées qu’il souligne par des bruits de balles, montrer les corps sans vie de ces hommes et femmes, à un prix, sa propre vie !

Cela boucle la boucle…

Cette guerre construite sur le modèle nord américain de Los Angeles ne m’étonne guère, la mémoire se perd en route… j’avais le même sentiment en étant en Israël, pays toujours en guerre ou même en Namibie dix ans après la fin de l’apartheid.

C’est aussi un moyen d’attirer nos yeux pour informer ce qu’il y a derrière…

Diverses histoires véridiques entendues en 2001 en Guyane française à la frontière nord Surinamienne m’avaient déjà glacée le sang, c’était et c’est encore le far-west, là bas… Tu peux être flingué, poignardé pour 50 balles par des types accros au crack, à la cocaïne ou simplement envieux… ou pour rien ! Se perdre en forêt et tourner en rond, travailler avec des fous furieux chassant l’or ou des insectes… Le syndrome ou mal de la forêt existe t’il ?

La forêt est grande et le fleuve est profond !

A ma première montée en pirogue sur le fleuve Mana, près de Saint Laurent du Maroni, j’ai aperçu pour la première fois les gens venus de la forêt profonde Amazonienne. Brésiliens, Amérindiens et d’autres étaient là, debout ou assis. Au milieu de leurs pirogues un congélateur rempli, à ras-bord, de multiples cadavres de bestioles dont les pattes emmaillotées et enchevêtrées ressortaient par la porte entrouverte et ficelée. Embarqué à même la pirogue, elles étaient toutes plus moins sur le point de couler au moindre gestes inexpérimentées, simplement une banale fin chasse pour ces gens. Ils étaient là pour décharger, écopper et revendre à des restaurants ou à d’autres gens proches des villes de la viande… de se faire quelques sous…

Assis sur le rebord d’un mur, sans gênes, quelques-uns me fixaient sans aucunes expressions particulières pourtant leurs yeux simples billes noires sans pupilles, sans étincelles, simplement un regard froid, les bras en croix, lacérés de multiples blessures anciennes, plus ou moins profondes de coups de machettes, m’a laissé un arrière goût de n’être juste qu’un simple petit métro bien frêle, un billet ou deux sur pattes… Les morts par balles de cette Vida Loca, revient a l’absurdité du point de départ, tuer au hasard une personne permet d’entrer dans un de ces gangs Maras, de se faire exister…

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Extrait tiré du journal d’Erik Truffaz.

24h
La douche sans pommeau, en prise directe avec le ciel.
Cinq cents morts par mois.
New York est battu à plate couture.
Les jeunes voyous appartiennent à des gangs et se tatouent des pieds à la tête, garçons et filles.
14000 âmes à la dérive. L’entrée dans le clan est validée après l’épreuve du meurtre. On tue une personne au hasard.
On découpe les corps avec méthode, faisant ainsi référence aux anciens chefs indiens qui enfilaient à même leur corps la peau de leurs ennemis.
Les jeunes s’entretuent alors que 14 familles détiennent la richesse du pays et se vautrent dans des paradis fiscaux.
La loi de la jungle profite aux riches. Ici on ne paie pas d’impôt.
Une amnistie générale et un système d’éducation efficace serait source d’espoir.
Serge, le sympathique directeur de l’alliance française a connu le journaliste espagnol qui vient de se faire tuer après avoir filmé le quotidien des voyous.
Nous avons regardé son film déjà en vente dans la rue pour 1 dollar, puis nous sommes allés nous coucher une boule dans le ventre.
Se sentant menacée, une partie de l’équipe du film est partie se cacher en France. Je ne serais pas surpris que le gouvernement Français les renvoie à la case départ.

Tango du métro

15 octobre 2009

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Ecologie du son, des mots…

5 octobre 2009

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires

Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

Œil de sourd
Faites mon portait.
Il se modifiera pour remplir tous les vides.
Faites mon portrait sans bruit, seul le silence,
A moins que – s’il – sauf – excepté –
Je ne vous entends pas.

Il s’agit, il ne s’agit plus.
Je voudrais ressembler –
Fâcheuse coïncidence, entre autres grandes affaires.
Sans fatigue, têtes nouées
Aux mains de mon activité.

Paul Éluard – 1929 -

Ce poème provient du recueil intitulé «  L’amour la poésie « 

Sérénité… une leçon de patience, de persévérance, l’entendre enfant à la queue leu-leu avec mes frangins sur le chemin du pati montant à la chartreuse de Valbonne, … sa trompette en bouche, un pur moment de jalousie… enfantine. C’est çà que je veux faire…


Je repense à ce rire, un rire éclatant, gravé comme un repère, aujourd’hui le socle avec une marque indélébile celui d’un endroit rassurant. Le sourire toujours soucieux de l’enfant… Des soirées et des jours à entendre cet homme léguant sa propre histoire dans l’oralité. Nous étions de premiers enfants… Après plus de vingt ans presque trente toujours cette même régularité, ce même but, cette persévérance d’écrire, de dire, de parler, de rire, de boire ! de danser ! De vivre… la sensation d’être tenu au-dessus du vide par une main !

    Nous écrivons le monde qui tourne rond, pensant échapper à l’inéluctable.
    Nous ajoutons un mot à ce que l’autre.
    Mais déjà il n’est plus là. Le monde continue, la mer, le ciel et le reste des hommes.
  1. Extrait  » All is one « , Le miel de l’ours, 2009 de Joël Bastard
  2. La cammionette.. non camionnette « épave » de mon oncle mentor faisant le con dans une bagnole juste bonne pour la casse…. Le « dude » s’affichant lunette noire, cheveux longs… saluant assis en conducteur d’une carcasse, la main levé et souriant à la vie ! Un pied de nez je suppose…