Archive pour le ‘Dessin’ catégorie

Manœuvre de Valsalva…

2 mars 2010

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Nick Cave, Sound Suit, 2009, mixed Media

CONCLUSION De l’origine des espèces :

(…) Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l’on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d’une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous.

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Nathan Coley, What Jackson Said to Andy (All Artists Are Either Cowboys or Indians), 2008, aluminium enduit de poudre et lampes fluorescentes 78 x 113 x 8 cm

Ces lois, prises dans leur sens le plus large, sont : la loi de croissance et de reproduction ; la loi d’hérédité qu’implique presque la loi de reproduction ; la loi de variabilité, résultant de l’action directe et indirecte des conditions d’existence, de l’usage et du défaut d’usage ; la loi de la multiplication des espèces en raison assez élevée pour amener la lutte pour l’existence, qui a pour conséquence la sélection naturelle, laquelle détermine la divergence des caractères, et l’extinction des formes moins perfectionnées. Le résultat direct de cette guerre de la nature, qui se traduit par la famine et par la mort, est donc le fait le plus admirable que nous puissions concevoir, à savoir : la production des animaux supérieurs.

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Jimmie Durham, poster 2007.

N’y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? Or, tandis que notre planète, obéissant à la loi fixe de la gravitation, continue à tourner dans son orbite, une quantité infinie de belles et admirables formes, sorties d’un commencement si simple, n’ont pas cessé de se développer et se développent encore ! (… suite Conclusion, De l’origine des espèces) Charles Darwin, 1809-1882

Références :
Manœuvre de Valsalva
Jack Shainman gallery
James Prinz photography

Neo-Ornamentalism…

23 février 2010

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Labyrinthe de sel, Motoï Yamamoto
Références :
Asao Tokolo
Art-it
Museum of Contemporary Art Tokyo

Double contrainte…

22 février 2010

« La folie suprême n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est, et non telle qu’elle devrait être ?
C’est ça qui est important ! » Jacques Brel

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Tim Eitel, huile sur toile

« Malheureusement, écrit-il, dans ce pays, nous subissons un lavage de cerveau dès notre plus jeune âge pour nous faire croire qu’en échange de notre dévouement et de nos services, le gouvernement œuvre pour la justice pour tous (…), qu’il y a de la liberté dans ce pays, et que nous devrions être prêts à donner notre vie pour les nobles principes de nos pères fondateurs. (…) J’ai passé toute ma vie d’adulte à essayer de me sortir tout ce bordel de la tête. » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)

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Planche VII des Prisons, dite  » Le Pont-levis « . Le Piranèse

Je me souviens avoir lu à propos du krach boursier qui précéda la « Grande » crise qu’il y eut de riches banquiers et hommes d’affaire qui sautèrent par la fenêtre quand ils se rendirent compte qu’ils avaient merdé et avaient tout perdu. Le progrès accompli dans notre beau pays en 60 ans est tout à fait admirable puisqu’ils ont découvert depuis comment résoudre cette légère difficulté économique. Maintenant, ils se contentent de voler la classe moyenne (à qui on ne demande pas son avis – les élections sont une farce) pour se refaire, et on revient au « business as usual ». De nos jours, quand les riches se plantent, ce sont les pauvres qui paient pour leurs crimes… une solution à la fois propre et astucieuse. (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)

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Tim Eitel, Révolte, huile sur toile

« J’en ai eu plus que je ne peux supporter. Dire que les gens ne meurent plus pour leur liberté dans ce pays est un mythe (…). Je sais qu’il y a eu des victimes avant moi, qu’il y en aura d’autres après. Mais je sais aussi que si je n’ajoute pas mon corps au bilan des morts, rien ne changera » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)

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Extrait du portfolio Ruines, La gare, gravure de Gérard Trignac

« Je choisis de ne pas continuer à regarder Big Brother me désosser, je choisis de ne pas ignorer ce qu’il se passe autour de moi, je choisis de ne pas prétendre que le ‘business as usual’ ne continuera pas, j’ai eu mon compte. Je peux juste espérer que le nombre [de cadavres] sera bientôt trop important pour (…) être ignoré et que les zombies américains vont se réveiller et se révolter » (suite de l’article) Joe Stack (1956 – 2010)

Références :
L’Art et la Manière
Double contrainte

Globe reclus…

6 février 2010

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Après avoir livré une description de l’ensemble de la surface de la terre, pièce par pièce, dans les dix-neuf tomes de la Nouvelle Géographie universelle, Élisée Reclus a voulu produire une image synthétique de la planète. Une vision globale qui se concrétise par excellence dans le globe terrestre. Si les trois œuvres majeures d’Élisée Reclus, La Terre, la Nouvelle Géographie universelle et L’Homme et la Terre, proposent au lecteur un tour de la terre ou de son histoire en restituant son unité, le globe quant à lui, permet, d’un seul regard, de comprendre la terre et donc la géographie.

Le lieu de nulle part doit finir par être partout. Le globe doit s’étendre à toutes les villes. Le globe propose un langage universel, c’est en cela qu’il est une nouvelle tour de Babel :

« L’image que l’on garde sur la rétine est toujours fausse, et souvent ce sont les géographes les plus accoutumés à la lecture des cartes chez lesquels, par suite de la vue routinière, ces erreurs se burinent le plus profondément dans le cerveau. » (Élisée Reclus, 1901).

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Omo…

20 janvier 2010

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(…) le fleuve de l’Omo, à cheval sur un triangle Ethiopie-Soudan-Kenya, la grande vallée du Rift qui se sépare lentement de l’Afrique, une région volcanique qui fournit une immense palette de pigments, ocre rouge, kaolin blanc, vert cuivré, jaune lumineux ou gris de cendres. La force de leur art tient en trois mots : les doigts, la vitesse et la liberté. Ils dessinent mains ouvertes, du bout des ongles, parfois avec un bout de bois, un roseau, une tige écrasée.

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