Archive pour septembre 2010

Orgone…

13 septembre 2010

L’homme est un animal politique parce qu’il est un animal littéraire, qui se laisse détourner de sa destination “naturelle” par le pouvoir des mots. (Le Partage du sensible, p. 63) Jacques Rancière

null
Happy accidents 2 mars-1 (aka Mario Martinez)

Du point de vue philosophique, l’orgone est le mot qui donne substance à l’idée que l’on se fait de la vie comme totalité, globalité, sans fixation particulière et qui donne cependant mouvement à tout, comme ensemble et somme d’individualités, comme particularité et singularité à la fois, comme moyen d’individualité intégré à un tout, étant ce tout et cette individualité liés, comprenant ce tout, d’une part, sous sa forme de persistant, d’incoercible éternité et d’autre part, l’individualité dans la forme du temporaire, de l’éphémère, de la réalité du tout dans sa manifestation particulière et singulière. C’est en ceci que l’orgone ne se manifeste que par son énergie, car nul ne peut appréhender le tout sans s’y perdre, sans s’y déliter, c’est à dire perdre sa particularité, sans rejoindre le tout !

Rien n’est poison, tout est poison: seule la dose fait le poison. Paracelse

null

Celui qui a absorbé le champignon est paisiblement assis, il se balance doucement d’un coté à l’autre, il prend part à la conversation familiale. Soudain ses yeux se dilatent, il commence a gesticuler convulsivement, parle avec un partenaire invisible, chante et danse. Puis survient une nouvelle période de calme raconte Albert Hofmann.

J’essaie de promouvoir un certain mode de compréhension de nous-mêmes qui pourrait s’avérer utile si nous voulons survivre longtemps encore sur cette planète. Carsten Höller

null

Giant Triple Mushrooms, Carsten Höller, Garage Center for Contemporary Culture, Moscou.

La vie est partout, car l’orgone est partout, et inversement. Le rien n’existe pas pour la vie, l’absence absolue est une idée de l’esprit humain, non pas de la vie libre, de l’orgone. C’est pour cela que l’orgone ne peut qu’exister et c’est en cela que son concept, « l’idée de l’idée » de l’orgone, présente un intérêt infini, car il tâte du vivant, du mort en tant que transformation du vivant, du mort en tant que moment du vivant dans son ensemble, et moment absolu du vivant en tant qu’individualité manifeste. L’orgone, et son concept, font peur, tout comme la vie, car chacun détient justement cette globalité qui est submergeante et devant laquelle l’humain ne peut rien, absolument rien, car elle le dépasse, car la vie le dépasse ; sinon que de la tuer quand il ne supporte plus ce dépassement. Tout au plus peut-il rassurer son angoisse existentielle en spéculant sur ce vivant, mais pas sur l’existence de ce vivant, lorsqu’ il oublie qu’il est vivant et que la vie est aussi de se laisser aller à elle, de suivre son cours. © Acorgone

null

Core.form-ula plateform.

« tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commandes seraient d’utiles vérités ; le genre humain n’en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves. » Condorcet, Avril 1792, « l’organisation générale de l’instruction publique »